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#49 Courrier - Création d'un poste à cheval permanent au sein du département des Alpes-Maritimes

Monsieur le Ministre,


Nous souhaitons attirer votre attention sur l’opportunité manifeste de créer un poste de cheval permanent au sein du département des Alpes-Maritimes.


Actuellement limitée à n’être que saisonnière, la présence d’un poste à cheval de la Garde Républicaine sur notre territoire présente des vertus non négligeables dans plusieurs domaines. Nous avons ainsi eu l’occasion d’échanger sur ce point avec des gendarmes et policiers qui ont fait du cheval, en plus d’une passion, un instrument privilégié d’approche de la population.


Conscients que ce basculement de poste induit inévitablement des interrogations budgétaires, nous souhaitons vous communiquer les informations suivantes qui nous semblent décisives.


Pour commencer et en ce qui concerne l’installation des chevaux, nous voulons porter à votre connaissance plusieurs éléments qui, nous l’espérons, ne manqueront pas de vous assurer de la faisabilité de cette demande.


Notre beau département a la chance de posséder un hippodrome, situé à Cagnes-sur-mer, qui accueillera non sans plaisir les futurs chevaux nécessaires à la création dudit poste. Cet emplacement – loin d’être anodin - revêt une qualité primordiale puisqu’il est placé au centre du territoire. Deux remarques émergent alors : la première est que la présence d’un poste à cheval permanent signifie une plus grande sécurité en raison notamment d’une plus grande visibilité de la Gendarmerie Nationale et de la Garde Républicaine ; la seconde est que cette présence sera un atout certain pour l’hippodrome car son site n’en sera que valorisé. Enfants et plus grands n’hésiteront pas à s’y rendre pour admirer chevaux et cavaliers.

Pour ce qui est du fonctionnement annuel résultant d’un tel basculement, il devra recouvrir tout ce qui relève de l’alimentation, l’entretien de maréchalerie, le matériel et les soins vétérinaires. Ainsi, selon les dernières estimations portées à notre connaissance, il devrait s’élever à hauteur de 25 000 €, en fourchette haute, et hors financement initial de mise en place du poste.


En outre, nous ne pouvons ignorer la question humaine et là encore, ce sont ces échanges continus qui ont permis de cibler et d’arrêter les ressources suivantes comme indispensables. Il est ainsi requis la mutation de deux gardes républicains, le détachement de deux gendarmes et la mobilisation d’un pôle réserviste. C’est donc avec beaucoup de fierté que nous voulons signaler qu’il existe d’ores et déjà un pôle de réserviste dans notre territoire, pôle qui peut se prévaloir d’être pleinement opérationnel en plus d’être très hautement qualifié et bien évidemment déjà expérimenté.


Enfin et c’est, à notre sens, le point le plus fondamental justifiant la création de ce poste permanent ; notre territoire est un terrain idoine pour faire travailler, comme c’est le cas en saison estivale, gendarmes et policiers nationaux via un partenariat intelligent, complémentaire mais également et surtout exemplaire. Placé en majeur partie en zones touristiques, zones vertes et grâce à son excellent climat, le département des Alpes-Maritimes se prête mieux qu’aucun autre à cette présence. De la bande du littoral aux reliefs montagneux, les chevaux et cavaliers seront placés dans les meilleures conditions pour exercer leurs missions.


Pour conclure, l’augmentation de la délinquance – qui se matérialise par des chiffres toujours plus alarmants et déconcertants - est un argument supplémentaire et central, c’est pourquoi nous croyons sincèrement que créer un tel poste enverrait un message positif à la population. En effet, un poste à cheval produit certes de la sécurité, ce qui est avant tout recherché, mais aussi et surtout de la prévention, de la pédagogie et bien plus encore. Les citoyens verront ainsi l’animal majestueux avant l’uniforme, entrainant de fait une plus grande capacité à venir échanger avec le cavalier et ce dans des conditions apaisées, donc apaisantes, pour toutes et tous. Participant à la continuité du monde équestre, qui s’est vu fragilisé en raison entre autres de la pandémie, cette présence serait aussi un excellent moyen de faire rayonner la reconquête d’une partie de la population par l’intermédiaire d’une décision astucieuse parce qu’aussi pleinement écologique.


Monsieur le Ministre, cette demande s’inscrit parfaitement dans la droite ligne de l’intervention du Directeur Général de la Gendarmerie nationale, c’est-à-dire défendre le développement d’une gendarmerie « verte », au sein de laquelle les patrouilles équestres occuperaient une place centrale, et restaurer le contact avec la population en intensifiant la présence des forces de l’ordre sur le terrain.


Espérant vous avoir convaincu du bien-fondé de cette requête,


Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre très haute considération.



LOUIS NÈGRE ALEXANDRA BORCHIO FONTIMP

Maire de Cagnes-sur-Mer Sénatrice des Alpes-Maritimes

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