Monsieur le Ministre,
Faisant suite à votre courrier en date du 5 mai 2021, je tenais sincèrement à vous remercier d’avoir porté personnellement à ma connaissance l’augmentation des effectifs de police dans les Alpes-Maritimes. J’y suis particulièrement sensible et tenais ainsi à vous exprimer ma reconnaissance.
Ces quatre-vingt-quinze policiers sont attendus aussi bien par les élus locaux, les administrés que par les forces de sécurité elles-mêmes. Plus que quiconque, vous savez le lourd tribu qu’elles payent, la responsabilité qui pèse sur les épaules de ces femmes et ces hommes d’exception qui, chaque jour, sont prêts à faire l’ultime sacrifice, celui de leur vie, lorsqu’il s’agit de protéger les Français. Mobilisés dans bien des domaines, nos policiers souffrent d’un manque de moyens aussi bien matériels qu’humains. Ainsi, je ne peux que me réjouir de cette annonce et continuerai évidemment d’être attentive aux demandes émanant de nos forces de l’ordre.
Pour autant, en ma qualité de membre d’une force d’opposition, je ne peux me résoudre à ne pas aborder le sujet dans son ensemble. Corollaire inévitable, la question de la réponse pénale doit être soulevée. La lutte contre la criminalité et le rétablissement de l’autorité de l’Etat ne reposent pas exclusivement sur nos seules forces de sécurité. L’autorité judiciaire, elle aussi, doit avoir les moyens de sanctionner plus vite et plus fortement les auteurs d’infractions, de délits ou de crimes. En ce sens, la crédibilité de la sanction repose sur la certitude que cette peine sera appliquée strictement. Sans elle, le travail de nos policiers s’assimile au mythe de Sisyphe. Comment ne pas voir qu’ils sont aujourd’hui partagés entre deux sentiments perceptibles, l’un de lassitude, l’autre d’impuissance.
Monsieur le Ministre, je sais votre détermination à agir et faire bouger les lignes lorsqu’il s’agit de défendre nos forces de l’ordre. Votre décision d’augmenter les effectifs dans les Alpes-Maritimes en est une bonne illustration. J’espère pouvoir compter sur vous afin que nos policiers ne ressentent plus jamais le sentiment que leur travail serait somme toute vain.
Avec mes remerciements renouvelés, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.
ALEXANDRA BORCHIO FONTIMP
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