Alexandra Borchio-Fontimp, sénatrice des Alpes-Maritimes, se réjouit que les sénateurs aient voté son texte à l’unanimité, ce jeudi. Il va poursuivre son chemin législatif.
La sénatrice des Alpes-Maritimes, Alexandra Borchio-Fontimp (LR), a toutes les raisons de se réjouir. L’amendement qu’elle a initié aux côtés du sénateur LR des Bouches-du-Rhône, Stéphane Le Rudulier, a été adopté ce jeudi - à l’unanimité - au Sénat. Le texte vise à permettre la dissolution d’associations interdisant la participation d’une personne à une réunion en raison de sa couleur ou son origine. Il est inscrit dans le projet de loi dite "séparatisme".
Votre amendement adopté, une satisfaction?
Complètement. Quand j’ai constaté les dérives de l’UNEF, qui ne datent pas d’aujourd’hui, et l’organisation de réunions interdites aux blancs, cela m’a profondément choquée. On ne m’entend pas beaucoup sur ces sujets, mais toute action qui comporte une dérive racialiste me heurte. Il faut sanctionner. J’ai frappé fort il y a quelques jours en adressant un courrier au ministre de l’Intérieur, avec mon collègue sénateur des Bouches-du-Rhône, pour demander la dissolution de l’UNEF. Il a été signé par une trentaine de sénateurs. Dans le projet de loi séparatisme, aucune action n’était prévue. Nous avons donc proposé cet amendement. Il s’agissait de demander au pays d’avoir l’autorisation, et les outils, quand il y a des délits de racialisme, de dissoudre.
Quelle va être la suite?
L’amendement a été adopté cette nuit à l’unanimité, ce qui est rare, d’autant plus que le sujet est clivant. Il y a eu un avis de sagesse du gouvernement, qui est une sorte d’accord. C’est Marlène Schiappa, comme ministre, qui siégeait hier. J’espère que cette disposition sera entérinée lors de la commission mixte paritaire dans quelques semaines.
C’est possible selon vous?
Oui j’ai bon espoir qu’il soit accepté.
Qu’attendez-vous de l’UNEF?
En tant que jeune législatrice j’alerte, je demande la sanction. Ce n’est pas à moi de leur dire quoi faire. Ce sujet fait consensus. Je suis pour la mixité totale. C’est un coup de cœur - coup de gueule. Reste à attendre l’étape suivante. J’espère que l’UNEF comprend que ces agissements ne sont plus tolérables. En pleine crise sanitaire, on ne peut rajouter des fractures raciales qui choquent, et me choquent profondément.
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