Monsieur le Directeur départemental de l'Agence Régionale de Santé,
Face à la flambée de l’épidémie dans le département, nos concitoyens sont inquiets, d’autant plus que les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Les informations relayées par les médias et vos services font état d’une occupation de plus de 88% des lits de réanimation par des patients atteints par la Covid au lundi 20 décembre.
En ma qualité d’élue et vice-présidente de la Fédération Hospitalière Française PACA, il est ainsi de mon devoir de les rassurer en facilitant la redescente d’éléments factuels, ce qui permettrait à tous les acteurs concernés de mesurer avec exactitude la situation sanitaire de notre département des Alpes-Maritimes.
Vos services ont d’ores et déjà communiqué sur le sujet en rappelant que « le taux d’incidence est en augmentation continue depuis plusieurs semaines et s’élève ce vendredi 17 décembre à 766 cas pour 100 000 habitants ». Plus alarmant encore, des évacuations ont dû être organisées. Nous ne pouvons continuer de tolérer une telle situation, nos hôpitaux ne tiendront pas ainsi éternellement.
Le virus et son nouveau variant se propagent vite, la situation est plus que préoccupante. Bien que le vaccin reste la solution la plus efficace, nos hôpitaux demeurent malgré tout mis à l’épreuve chaque jour depuis le début de cette pandémie, toujours plus ces dernières semaines. Une stratégie de soutien massif doit être mise en place pour soulager nos personnels hospitaliers et répondre aux peurs des administrés.
Par conséquent, il m’a semblé opportun de mobiliser vos services afin de solliciter des réponses concrètes à plusieurs interrogations qui animent nos soignants.
Tout d’abord, je souhaite savoir si le département des Alpes-Maritimes va recevoir des patients critiques traités à l’heure actuelle dans d’autres départements de la région PACA.
Ensuite et parce que chaque établissement doit être mobilisé équitablement sur l’ensemble du territoire national, je vous saurai gré de m’indiquer le niveau de déprogrammation actuel dans les secteurs public et privé. En effet, à l’aune d’une cinquième vague très agressive, les cliniques chirurgicales sans service d’urgence contribuent-elles à l’effort collectif et si oui, de quelle manière ?
Enfin, et plus généralement, quelles sont les mesures prévues pour aborder les futures vagues épidémiques, notamment l’arrivée du variant Omicron ?
Nous devons tous travailler main dans la main pour préserver nos services hospitaliers publics qui ne cessent de se retrouver fragilisés à chaque vague et trouver le moyen d’éviter une surcharge des blocs opératoires hospitaliers qui mène inévitablement à des reports de soins dont les conséquences peuvent être dramatiques.
En vous remerciant par avance de l’attention que vous voudrez bien prêter à ma demande, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur départemental, l’expression de ma considération distinguée.
ALEXANDRA BORCHIO FONTIMP
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