La 5ème vague est là. Impossible de le nier, impossible de la minorer. Il n’y a qu’à regarder l’afflux massif de nos concitoyens pour se faire tester, l’augmentation démesurée de contaminations dans un temps record et la crainte pérenne, pour beaucoup, que cette période extraordinaire soit vouée à devenir ce qu’il y a de plus ordinaire. En coulisses, des médecins, urgentistes, infirmiers, ambulanciers et j’en passe, épuisés et méprisés.
La 5ème vague est là. Pourtant, l’hôpital va encore plus mal qu’au début de cette pandémie. Il meurt chaque jour un peu plus, au gré de l’absence de décisions fortes et courageuses. A titre d’exemple, les professionnels médicaux et les soignants de l’hôpital d’Antibes ne cessent d’attirer mon attention sur la reconnaissance insuffisante du travail de nuit et la sous-valorisation de la permanence des soins alors qu’ils sont au cœur de la bataille contre la Covid 19, à l’exemple des services d’urgence, de réanimation ou encore de médecine.
Oui, le Ségur de la Santé est un plan d’investissement dont nous ne pouvons que féliciter l’existence. Toutefois, l’hôpital français souffre d’un mal plus profond que la crise n’a fait que mettre en lumière.
La multiplication des plans blancs, notamment dans mon département des Alpes-Maritimes, ne saurait masquer la multiplicité des défaillances dont l’hôpital français est victime. Dès lors, plusieurs questions pourtant simples demeurent encore en suspens ;
Qu’en est-il de la formation des infirmiers alors qu’il est essentiel de réarmer les lits de réanimation – encore faut-il qu’il y en ait assez ! – occupés par nos concitoyens touchés gravement par le virus ?
Comment expliquez-vous qu'en pleine pandémie ait été annoncé un retard de la publication des décrets réformant les statuts et les conditions d’exercice des personnels médicaux hospitaliers ?
Pourtant, vous n'êtes pas sans savoir la nécessité que représente le besoin d'attractivité des professions médicales.
Monsieur le Ministre, l'hôpital public va mal, les déprogrammations s'enchainent s'apparentant à une bombe à retardement en termes de santé publique.
Ma question est alors très simple : que comptez-vous faire pour éviter une saturation mortifère de nos hôpitaux à chaque pic épidémique ?
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